Le festival des musiques classiques de Strasbourg

Mesdames, Messieurs, chers amis,

Il y presque trois ans maintenant, quelques mélomanes, ainsi que des musiciens, se sont réunis et, ensemble, ont eu cette idée, sinon folle, en tout cas téméraire, de vouloir faire revivre un festival de musique à Strasbourg. De cette initiative, que l’on pourrait qualifier de citoyenne, sont nés une association, et un projet qui se concrétise aujourd’hui.
Ce soir, je suis particulièrement heureux, de vous convier à la renaissance d’un festival de musique classique dans notre cité et, par ce prologue, d’ouvrir le Festival rhénan. Je vous souhaite une cordiale bienvenue.
La situation politique, économique et financière de notre pays fait de notre projet une aventure en devenir. Et nous faisons, et ferons, en sorte que ce festival soit pérenne. C’est la raison pour laquelle nous avons choisis un départ prudent et modeste.
Cette renaissance n’aurait pu avoir lieu sans engagements ni soutiens.
L’engagement de quelques-uns à mes côtés, dans un groupe de travail, qui s’est maintenant mué en comité artistique. Ils ont élaboré le fonctionnement et la programmation du festival. L’engagement aussi des fondateurs de l’association. Je leur adresse mes vifs remerciements.
Les soutiens, ce sont nos partenaires et nos mécènes, et en particulier l’Opéra national du Rhin qui nous accueille gracieusement ce soir. Qu’ils soient chaleureusement remerciés pour l’aide qu’ils apportent au festival.
Trois principes nous ont guidé lors de l’élaboration de ce projet :

• Ouvrir la musique classique à un public plus large, dont celui qui ne va pas spontanément au concert ;
• Faire découvrir des compositeurs et des compositrices, moins joués, oubliés ou passés de mode, faire aussi découvrir des sons, par leur mise en valeur ;
• S’ouvrir à des lieux nouveaux, et en particulier à la rive droite du Rhin, cela prendra un peu de temps.

Ce public nouveau, nous le gagnerons en ayant une politique de prix raisonnables et en fournissant un effort tout particulier envers les jeunes. Nous travaillons avec le Rectorat de Strasbourg pour accueillir gracieusement des collégiens et des lycéens à nos concerts, et je salue professeur et élèves du Lycée Marie Curie, présents ce soir. Nous avons aussi pris la décision de reverser une partie de la recette d’un concert de la première édition pour financer des musiciens chargés d’aller jouer dans des hôpitaux auprès d’enfants malades.
L’année prochaine, ce sont les cuivres d’une part, et le marimba, avec une création française d’autre part, qui seront mis à l’honneur, pour vous permettre de découvrir des sons particuliers.

La parité sera difficile à établir. C’est la raison pour laquelle nous ferons en sorte de vous faire découvrir des compositrices, trop souvent absentes dans la programmation des concerts. Bien sûr, ici en Alsace, à Strasbourg, beaucoup connaissent Marie Jaëll. Mais peu ont entendu l’une de ses œuvres. Le festival a décidé, cette année et l’année prochaine, de commémorer le centième anniversaire de sa disparition et le cent-quatre-vingtième de sa naissance.

Mesdames et Messieurs, avant de faire place à la musique, je vous invite d’ores et déjà à la première édition du Festival rhénan au début de l’été 2026. Clin d’œil au festival passé, l’ouverture se fera en la cathédrale Notre-Dame de Strasbourg.

Jean-Jacques Fix
Discours d’ouverture du prologue, 2025